Ligéeyal Sëriñ bi ou œuvrer pour Serigne Touba est un vœu cher à tout mouride, et pour cause. Mieux, beaucoup sont ceux qui se le réclament à travers les différentes activités et actions qu’ils font.
Vu l’importance de ce terme-concept dans le Mouridisme, nous essayons ici de l’analyser de plus près pour percevoir sa vraie signification. Et pour ce faire, il n’y a pas meilleur moyen, à notre avis, que de nous inspirer du Fondateur du Mouridisme lui-même qui œuvrait pour le Prophète –Paix et Salut sur lui- en sa qualité de son serviteur.
Un vers dans Mawâhib an- nâfi‘ nous montre la manière dont Cheikh Ahmadou Bamba œuvrait pour le Prophète –Paix et Salut sur lui :
Je consacre six [mois] à la prière pour lui et six à la magnification de ses mérites tout en suivant ses pas.
Dans ce vers nous pouvons déceler trois aspects :
1. Répondre à son appel et se conformer à ses enseignements «tout en suivant ses pas»
2. Vulgariser son message «et [je consacre] six [mois] à la magnification de ses mérites»
3. Lui rendre un profit (jariñ ko) «Je consacre six [mois] à la prière pour lui».
A notre avis, nous ne pouvons œuvrer pour le cheikh que de la même manière dont il œuvrait pour le Prophète- Paix et Salut sur lui.
1. Répondre à l’appel du cheikh et se conformer à ses enseignements :
Nous ne nous attarderons pas sur cet aspect, qui est le plus important d’ailleurs, parce qu’il va de soi que l’on ne peut prétendre œuvrer pour le cheikh si on ne se conforme pas à ses enseignements.
2. Vulgariser son message :
Se conformer aux enseignements du cheikh est le premier devoir du mouride mais il doit aussi œuvrer à la vulgarisation de son message pour être, ainsi, parmi ses auxiliaires comme il en a tant demandé à Dieu.
Toutefois, il y a deux méthodes de vulgariser le message du cheikh :
a) Etre un modèle par sa conduite et son comportement
b) Transmettre et expliquer ses enseignements par le verbe et l’écriture.
Si la première méthode appartient à tout talibé, l’autre est réservée à ceux qui remplissent deux critères : le savoir et la sagesse. Ceux qui ne disposent pas suffisamment de savoir avéré comme ceux qui manquent de sagesse doivent se contenter de montrer le bon exemple dans leur conduite et leurs comportements de tous les jours sans s’aventurer à vouloir transmettre le message du cheikh au risque de porter préjudice au cheikh lui-même ou à la communauté mouride.
Cela dit, force est de reconnaître que, dans ce domaine précis, il y a des agissements à déplorer de la part de certains fervents talibés de bonne foi qui manquent ou du savoir ou de la sagesse. Les conséquences néfastes de tels agissements sont comparables à celles des agissements de ceux qui se réclament du cheikh tout en se comportant de manière qui n’honore pas le Mouridisme et qui, par conséquent, peut créer un obstacle à la propagation des enseignements du cheikh.
3. Rendre profit au cheikh (jariñ ko):
Depuis le rappel à Dieu du cheikh, nous ne pouvons plus lui rendre un profit matériel. Mais nous pouvons toujours lui rendre profit par la vulgarisation de son message, de façon directe, par l’une des deux méthodes évoquées plus haut ou, indirecte, en soutenant les causes de l’Islam en général et du Mouridisme en particulier par les moyens dont nous disposons respectivement (intelligence, savoir, argent, pouvoir, force physique, etc.). Là on doit surtout se garder de penser, comme certains, que seul l’argent ouvre les portes de la satisfaction du cheikh de son talibé.
L’essentiel c’est de s’investir avec sincérité dans la cause de l’Islam et du Mouridisme par le moyen par lequel on est plus utile.
Que Dieu puisse guider nos cœurs et nos pas afin que nous soyons de vrais «serviteurs» de Serigne Touba comme il l’était pour le Prophète –Paix et Salut sur lui.
Amen !
Cheikhouna MBACKE Abdoul Wadoud
cheikhouna@yahoo.fr
Vu l’importance de ce terme-concept dans le Mouridisme, nous essayons ici de l’analyser de plus près pour percevoir sa vraie signification. Et pour ce faire, il n’y a pas meilleur moyen, à notre avis, que de nous inspirer du Fondateur du Mouridisme lui-même qui œuvrait pour le Prophète –Paix et Salut sur lui- en sa qualité de son serviteur.
Un vers dans Mawâhib an- nâfi‘ nous montre la manière dont Cheikh Ahmadou Bamba œuvrait pour le Prophète –Paix et Salut sur lui :
Je consacre six [mois] à la prière pour lui et six à la magnification de ses mérites tout en suivant ses pas.
Dans ce vers nous pouvons déceler trois aspects :
1. Répondre à son appel et se conformer à ses enseignements «tout en suivant ses pas»
2. Vulgariser son message «et [je consacre] six [mois] à la magnification de ses mérites»
3. Lui rendre un profit (jariñ ko) «Je consacre six [mois] à la prière pour lui».
A notre avis, nous ne pouvons œuvrer pour le cheikh que de la même manière dont il œuvrait pour le Prophète- Paix et Salut sur lui.
1. Répondre à l’appel du cheikh et se conformer à ses enseignements :
Nous ne nous attarderons pas sur cet aspect, qui est le plus important d’ailleurs, parce qu’il va de soi que l’on ne peut prétendre œuvrer pour le cheikh si on ne se conforme pas à ses enseignements.
2. Vulgariser son message :
Se conformer aux enseignements du cheikh est le premier devoir du mouride mais il doit aussi œuvrer à la vulgarisation de son message pour être, ainsi, parmi ses auxiliaires comme il en a tant demandé à Dieu.
Toutefois, il y a deux méthodes de vulgariser le message du cheikh :
a) Etre un modèle par sa conduite et son comportement
b) Transmettre et expliquer ses enseignements par le verbe et l’écriture.
Si la première méthode appartient à tout talibé, l’autre est réservée à ceux qui remplissent deux critères : le savoir et la sagesse. Ceux qui ne disposent pas suffisamment de savoir avéré comme ceux qui manquent de sagesse doivent se contenter de montrer le bon exemple dans leur conduite et leurs comportements de tous les jours sans s’aventurer à vouloir transmettre le message du cheikh au risque de porter préjudice au cheikh lui-même ou à la communauté mouride.
Cela dit, force est de reconnaître que, dans ce domaine précis, il y a des agissements à déplorer de la part de certains fervents talibés de bonne foi qui manquent ou du savoir ou de la sagesse. Les conséquences néfastes de tels agissements sont comparables à celles des agissements de ceux qui se réclament du cheikh tout en se comportant de manière qui n’honore pas le Mouridisme et qui, par conséquent, peut créer un obstacle à la propagation des enseignements du cheikh.
3. Rendre profit au cheikh (jariñ ko):
Depuis le rappel à Dieu du cheikh, nous ne pouvons plus lui rendre un profit matériel. Mais nous pouvons toujours lui rendre profit par la vulgarisation de son message, de façon directe, par l’une des deux méthodes évoquées plus haut ou, indirecte, en soutenant les causes de l’Islam en général et du Mouridisme en particulier par les moyens dont nous disposons respectivement (intelligence, savoir, argent, pouvoir, force physique, etc.). Là on doit surtout se garder de penser, comme certains, que seul l’argent ouvre les portes de la satisfaction du cheikh de son talibé.
L’essentiel c’est de s’investir avec sincérité dans la cause de l’Islam et du Mouridisme par le moyen par lequel on est plus utile.
Que Dieu puisse guider nos cœurs et nos pas afin que nous soyons de vrais «serviteurs» de Serigne Touba comme il l’était pour le Prophète –Paix et Salut sur lui.
Amen !
cheikhouna@yahoo.fr
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