Que le Paix, la Miséricorde et la Bénédiction de DIEU LE Très-Haut soient sur vous.
A vous tous mes chers confrères, à vous tous mes chers condisciples, je vous salue, vous rends grâce et vous remercie en même temps ; venant enfin aujourd’hui précisément au sujet du Grand Magal vers lequel nous nous approchons. Il porte effectivement d’ailleurs cette appellation et recèle des bienfaits infinis que son initiateur a annoncés dans l’intention de vous éclairer véritablement le point à partir duquel il fonde son origine et de vous donner une explication de tout rituel qui en est établi.
DIEU a fait que cette Sainte ville de TOUBA, lorsque Serigne TOUBA lui-même la fonda, c’est strictement pendant un septennat que Dieu lui permit d’y séjourner ; à la septième année correspondant à l’an 1313.H/1895, au cours du mois sacré de Ramadan, il procéda à la retraite spirituelle de l’Ic tikâf(C’est l’excellente pratique surérogatoire de la retraite spirituelle. Le jeûne en est une condition, elle ne se fait que dans des mosquées comme l’a dit Allah dont la Gloire est proclamée : "Passez ce temps en pieux exercices dans les mosquées"(S.2 v.83). Pour nous Malékites, la durée maximum qui nous paraît la meilleure pour cette retraite est de dix (10) jours - elle devra être interrompue au bout de cette durée (cf. risâla). dans l’actuelle mosquée que Serigne Mbacké Madina vient de reconstruire.
Dans cette mosquée où il passa les pieux exercices de l’Ictikâf, le Prophète - sur lui le Salut et la Bénédiction du Très Haut - lui apparut en compagnie de la Légion de ses vertueux partisans, qui constituent sa sainte garde avec laquelle il est à jamais inséparable.
A peine a t-il vu ces derniers, que toute sa résolution se ramena au désir ardent de s’aligner au rang de ceux-là, les compagnons du Prophète.
Le Prophète (Paix et Salut sur Lui) lui signifia :
"Cela est chose ardue, dans la mesure où ces gens là que tu vois en ma compagnie, c’est leur sang qu’ils avaient alors versé ; or, l’ultime sacrifice du sang versé est une prescription abrogée ; dés lors que l’effusion du sang ne s’ordonne plus, le gage qui pourrait permettre de réaliser ce vœu sera une épreuve des plus pénibles, absolument mise à la charge du requérant qui l’assumera pleinement tout seul, sans recourir à personne ,il sera tenu de l’assumer dignement jusqu’au bout pour pouvoir l’impétrer [la palme du martyr]..."
"... Par conséquent, je voudrais, puisque tu es, quant à toi, à trois mois de la station de POLE DE L’EPOQUE, ( Pôle :"Al Qutb" ; Il est au sommet de la hiérarchie mystique des hommes de DIEU (Ar rijâlul - lâhi). Il est l’héritier du Prophète et DIEU lui dispose la destinée des êtres humains dans la période prophétique à laquelle il préside ; il connaît la Loi pure (législation contenue dans les Livres révélés) et la Vérité Radieuse (contenue dans la Tablette bien gardée), il passe par tous les stades de la hiérarchie mystique avant d’être promu à la dignité polaire par Mouhammad l’Envoyé de DIEU.) - car personne n’en est investi sans atteindre les quarante ans or tu es à trois mois d’intervalle de tes quarante ans-,je peux te faire brûler ces trois mois aujourd’hui même et t’élever au rang de pôle de l’époque. "
Il (Serigne TOUBA) lui fit savoir alors : - " certes cette proposition est sublime, elle est intéressante aussi, mais c’est bien dommage ma vision la transcende ; car à présent, mon ambition est quant à cette légion qui vous accompagne, d’en être membre ".
Le Prophètel’avisa donc de ceci :
"Ce qui te fera compter parmi eux est une somme d’épreuves trop lourdes, car c’est à plusieurs reprises qu’une personne est arrivée au stade où tu es actuellement et à qui je suis apparu exactement comme je le fais avec toi, et qui n’eut d’autre ambition que d’en faire partie, mais l’épreuve qui est le gage de son admission, une fois mise à sa charge, il finit par être secouru sinon il serait tombé dans la disgrâce ; mais un seul sujet mis sous le poids de l’épreuve, l’ayant porté jusqu’à être promu à leur rang n’a pas encore existé.
"Donc si cela était de mon gré, tu ne t’y engagerais pas ; car tu es épris d’un attachement envers moi qui n’est d’ailleurs pas une affection déguisée ; alors que jamais je ne pourrais te venir en aide dans l’épreuve, parce qu’en te favorisant de la sorte, on me ferait le reproche et je n’accepterais pas le blâme à cause de mon attitude en faveur de quelqu’un."
le Cheikh - ( lui opposant l’objection ) : "Quant à moi, j’ai une totale ignorance de la nature de l’épreuve que tu mettras à ma charge, n’ayant point suscité mon âme aussi, je ne peux savoir ce qu’elle est à même ou non de supporter ; cependant, je peux certifier par serment quel que soit le poids de la souffrance que je recevrai, si mon âme y résiste, dans tous les cas ma force morale l’encaissera."V
le Prophète : -" Cela est chose conclue, je t’apprends que j’accepte ton vœu.Par conséquent, il ne te reste plus qu’à émigrer de cette Ville (Touba) sans délai, car tu es mis en confrontation avec tes ennemis contemporains, et parallèlement, cette Ville (sainte)a été mise pour toi sous une protection absolue, de sorte qu’un malheur ne s’y abattra jamais sur toi jusqu’à la fin du monde ; donc, retire-toi de cette Ville. "
Voilà la raison qui, lorsqu’il rompit son jeûne du mois de Ramadan, le conduisit à quitter la Ville pour aller se fixer à Mbacké Bâri ( une localité du Djollof).
Je crois qu’il y est resté les mois de Shawwâl, Dhûl qicdati , Dhûl hijjati, Muharram et arriva le mois de Safar dans lequel il fut arrêté et déporté (Ce sont des mois du calendrier Islamique. Il veut dire qu’il y est resté le lOème, le 11ème, le l2ème (l’an 1312) et le 1er et le 2ème mois de l’an 1313 H.)
Le Samedi de son arrestation qui fut le 18ème jour du mois de Safar, lorsque Serigne Ibra Faty (appelé aussi Mame Thierno Birahim Mbacké. Il était le frère et le disciple du Cheikh Ahmadou Bamba) partit de St Louis, (Ville située au Nord du Sénégal sur le littoral Atlantique. Capitale fédérale de (L’A.O.F) de 1895 à 1902, détachée du Sénégal pour former un territoire particulier, Saint-Louis demeura la capitale du Sénégal jusqu’en 1957 (cf. Atlas Sénégal Ed J.A 1983).) il fut informé par le gouverneur de ce qui suit :
- " J’ai envoyé un détachement en vue de son arrestation , car il lui a été adressé plusieurs convocations auxquelles il a refusé délibérément de répondre ".
Serigne Ibra Faty : - " Pas une seule convocation qui lui était destinée ne lui est parvenue."
Le Gouverneur : - " Toi certes, j’ai la conviction que tu es son envoyé ; mais entre autre, crois-tu qu’en le convoquant, il viendrait ? "
Serigne Ibra faty :- " Je n’ai aucun doute sur cela ".
Le Gouverneur(lui donnant l’assurance) : - J’ordonnerai aux troupes chargées de son arrestation que partout où mon télégramme leur parviendra, d’y camper jusqu’au lendemain dans l’après-midi ; ainsi s’il ne se rend pas , elles pourront alors le trouver jusqu’à sa demeure."
Serigne Ibra Faty : - "cela est bien possible."
Il prit ensuite le train, descendit à Louga, un vieil homme du nom de Serigne Omar Niane (Serigne Ahmadou Lamine Diop Dagana dans son livre intitulé "IRWÂ UN NADÎM MIN ’ADHBI HUBB AL KHADIM (l’abreuvement du commensal dans la douce source d’amour du serviteur) nous apprend que Omar Niane était un mouride de Serigne Touba. Il était le cheikh de Gandiar Niane, une localité située prés de Louga) de la localité de Gunjura mit son propre cheval à sa disposition en lui disant : " c’est un étalon dressé pendant trois ans ; sans vous parler d’épuisement,il ne trébucherait jamais. "
Il enfourcha ce cheval, entama le parcours nocturne et chevaucha toute la nuit ; son auxiliaire, celui qui devait lui servir de guide ,en l’occurrence Mame Abdou Lô, s’arrêta à mi chemin prétextant la fatigue ;il se coucha et le recommanda à un certain Peulh.
Il effectue avec ce pâtre (le peulh) une petite distance de marche et ce dernier disparut subitement de ses yeux dans la friche ; abusé, il ne vit plus personne, ne fit plus rien que laisser le cheval poursuivre librement sa marche, cavalant ainsi sans arrêt jusqu’au moment de l’appel à la prière de l’aube et il arriva enfin à destination.
A son arrivée, il trouva que le Cheikh avait déjà sorti tous ses effets, de sorte qu’il n’avait plus qu’à partir ; en venant prier à la mosquée, lui-même le Cheikh posait la question à savoir :
- " et Thierno, il n’est pas encore de retour ?
on lui répondit :
- "pas encore ".
mais avant même qu’il ne prononça le Salâm qui termine la prière, Thierno était arrivé.
Après l’avoir prononcé, il le vit et lui dit :
- tu es revenu ?
- oui. Lui dit-il.
- ( le CHEIKH s’adressant à Thierno ) : " J’ai donc fait tous mes préparatifs".
Il se dirigeait ensuite avec lui vers la concession . Thierno , voulant lui faire le compte- rendu de son voyage , le Cheikh sur le point de franchir la porte, fit brusquement volte-face en s’exclamant :
"LA ILLAHA ILLA LAH !" "IL N’Y A DE DIEU QU’ALLAH"
moi j’ai failli rentrer dans la maison alors que mon Seigneur m’a informé qu’y retourner m’est formellement défendu, et moi j’allais le faire "
Il se retourna alors, s’arrêta au milieu de l’esplanade -Thierno tentait toujours de lui parler, mais il lui dit :
- Ne m’attarde pas ! il est inutile de m’apprendre quoi que ce soit ; Thierno ! sache qu’hier soir lorsque tu t’entretenais avec les blancs et les thiedos à Louga, debout avec eux sur une sorte de clairière, une bute en clairière, en ce moment précis, la colonie de fourmis qui te montait aux jambes, rassure-toi je l’avais en face de moi..."(les blancs et les thiédos : Il s’agit ici de Mr Leclerc Administrateur du cercle de St Louis chargé par le Gouverneur du Sénégal et Dépendances de l’arrestation de Cheikh Ahmadou Bamba. Leclerc était à Louga où il a préparé toute l’opération avec des gardes régionaux ; du côté Thiédos, il était avec le Bour Ndiambour, Mbarianne et beaucoup de cavaliers du Oualo. )
"... Thierno ! je ne vais nulle part, je suis simplement en mission, c’est strictement la garde de mes siens que je te confie ; pour ma part, tu veilleras sur eux partout où tu auras la possibilité de l’assurer dans le pays (Sénégal) jusqu’à ce que Dieu me ramène ".
C’est à la suite de cela qu’il quitta ; il a aussi révélé que c’est un arrêt à DJEWAL même où il a rencontré le peloton de gendarmes (chargé de son arrestation) que Dieu lui a accrédité l’armée céleste des redoutables cavaliers de Bedr. (Il s’agit ici des anges ayant secouru le Prophète à Bedr ainsi que des 313 musulmans ayant combattu les infidéles à Bedr)
Et c’est parcequ’il ne s’est plus jamais séparé d’elle que la machination contingente d’un fils d’Adam ne lui était plus que banalité, nul ne pouvait lui faire éprouver une crainte en dehors de DIEU, nul ne pouvait plus lui tourner la face qu’envers DIEU ; il ne vivait plus dans la solitude car la compagnie permanente de ces GENS DE BEDR lui suffisait, alors que le désir de se compter un des leurs restait son objectif fondamental.
Il fut alors déporté et à chaque fois que revenait la date de son départ en exil, on l’éloignait davantage de son lieu d’internement vers une autre zone, les redoutables épreuves qu’il endurait, quelques odieuses qu’elles étaient, quand revenait ce jour, on lui infligeait d’autres persécutions qui lui faisait oublier celles du passé.
Il s’en est tenu à cela avec eux pendant sept années, au terme desquelles Notre Seigneur lui signifia : " Ta Mission est parachevée, tu t’est acquitté de ton contrat".
Et encore qu’on lui a fait vivre des situations durant lesquelles le Prophète lui a dit :
- " Il n’y a aucune forme de secours que je puisse t’apporter sinon tout ce qui est sur le point de se produire que je te l’annonce et après te l’avoir annoncé dans l’imminence, m’en retirer. "
Il y a un gouffre dans lequel il a été précipité, il est tel que lorsqu’il sombra au fond - a t-il lui même raconté - la légion des "Anges rapprochés" l’ont trouvé là-dedans pour l’en délivrer.
- Avez-vous l’Ordre de Mon Seigneur ? leur demanda t-il.
- Non ! répondirent les Anges.
- je décline vos services . Leur dit-il alors.
L’Assemblée des Anges Suprêmes (le Plerôme) l’ont trouvé également là-dedans pour l’en extraire et il leur demanda :
- avez-vous reçu l’Ordre de Mon Seigneur ?
- Non ! répondirent -ils à sa question.
- je regrette alors vos offres. Leur dit-il.
Il se passa alors qu’un certain individu, un être humain, le prit d’un coup par les épaules, le mît à terre et lui dit promptement
- Va poursuivre ta mission
Lorsqu’il se retourna, ce fut la religieuse Soxna Bousso sa mère (De son vrai nom Mariama BOUSSO connue aussi sous le nom de "Jâratul lâh" la voisine de DIEU ou Diarra chez les wolofs Soxna est la formule qui désigne les Femmes vertueuses), il repartit poursuivre sa mission.
lorsqu’elle fut parachevée- vous connaissez la Bonté de DIEU, Sa Générosité en dons, Son infinitude de ressources - donc, DIEU lui apprit que :
"Ce qui avait motivé ton départ est un acquiq hors de propos, mais aussi à compter d’aujourd’hui jusqu’à la fin du monde chaque fois que ce jour reviendra, dans le temps,sois rassuré ; Je te gratifierai d’une récompense pour l’équivalent de la présente rétribution qui fondait la raison de ton départ."
Il se complut à cela, l’observa, DIEU aussi le remplissait toujoursenverslui,s’acquittant régulièrementde cette facture enversluijusqu’à son avènement à Diourbel où il appela les gens pour leur dira ceci :
Quant au Bienfait que DIEU m’a accordé, ma seule et souveraine Gratitude ne le couvre plus, parconséquent j’invite toute personne que mon bonheur personnel réjouirait de s’unir à moi dans la reconnaissance à DIEU, chaque fois que l’anniversaire de ce jour le trouve sur terre.
C’est d’ailleurs la bonne et simple raison qui faitqu’il y’a parmi les anciens adeptes, les doyens d’âge, qui eux, avaient même abandonné le sacrifice de la fête de l’Aid-al-kab !r, arguant solidement qu’il ne sont en rien les obligés du Saint Abraham, c’est le Cheikh qui est lui leur véritable bienfaiteur.
Sachant dés lors que cette circonstance est son jour de fête, c’est l’occasion même qu’ils attendaient pour égorger leur mouton destiné à la fête de "Tabaski" ou "Aid-el-kabîr" ; et même nous autres durant notre enfance, l’appellation ,,TABASKIWAAT,( c’est un mot Wolof qui signifie "la seconde fête du sacrifice) est celle qu’à l’unanimité, nous en avons retenu.
En recommandant la célébration il avait dit : "Tout individu que l’occasionde ce jour trouve quelque part est prié d’y consacrer toute la mesure de ses possibilités sans restriction et ce, du sacrifice des espèces allant du chameau à la poule ; chacun, individuellement avec les moyens d’oblation dont il dispose est prié d’intervenir".
Il est une des propositions au sortir juste de l’événement, que DIEU notre Seigneur lui a faite, - sa mission fut alors accomplie et ce fut avant son retour - à savoir :
"Tous les fils D’Israël de ton époque ont chacun une demeure infernale à la Gehenne comme il en dispose une de béatifique au Parasis
Certes chaque fils d’Adam en est titulaire mais eux (Fils d’Israël), toutes leurs béatifiques, Je te les concéde " ( Abrahâm (Ibrâhîm) est le père du Ishaq qui est lui-même ; père de Jacob (Yanqûb) qui portait le nom d’Israël pour cela les hommes qui descendent des douze tribus du Prophète Jacob sont appelés Banû Isrâ il ou fils d’israël. Aux temps du Prophète Moïse (Mûsa), ils le trahirent. Il leur communiqua les dix commandements et leur apporta la Thora (Pentateuque) mais les Banu Isratl n’ont jamais pu comprendre ces hautes suggestions. Ils ont modifié le Pentateuque, continué à adorer les idoles ; chassés de leur terroir. Ils sont maudits par DIEU qui les a mis en déroute. Ils vivent jusqu’à présent la diaspora juive .). C’est le Prophète qui le lui a dit.
Après ce noble acte du Prophète à son endroit, il lui témoigna vivement sa gratitude, ses remerciements les plus chaleureux, reprit la concession et la lui rendit sous forme de "don pieux" (Hadiyya), insistant qu’il la redonnait sous cette forme pour la simple face de DIEU - LE TRES HAUT.
L’Envoyé de DIEU lui redit : - Je l’accepte, mais dans cette approbation toute la grâce que génère un don pieux surtout celui de ce genre, tu l’auras, de ce geste, cependant cette acquisition est une faveur qui provenait délibérément de moi, et l’autorité de ma personne se refuse de reprendre ce qu’elle a déjà prodigué ; je te l’attribue une deuxième fois."
Il sollicita auprès de lui (Le Prophète) ceci : "QUE cela reste néanmoins sous ta propre garde jusqu’au jour ultime (Jour du Jugement dernier) et celui qui en trouvera délivrance saura qu’il est repêché et alors ne pourra guère le nier..."
"...mais mes propres adeptes, qui se sont employés à l’observance de mes recommandations sans faillir derrière moi, qu’ils occupent au bout du compte des demeures qui ne leur étaient point dévolues à l’origine, j’ ai honte de cela, j’ai aussi horreur de cela et ma pudeur ne me le permet pas."
En somme toutes ces marques d’honneur interpelle à son niveau une action de Grâce à rendre à DIEU et aussi à son Prophète (Paix et Salut sur Lui), c’est d’ailleurs à cause de cela que nous recommandons à tout le monde de venir rendre grâce pour lui.
Un tel témoignage de reconnaissance, se plaçant dés lors à posteriori de son emprise directe, il ne le peut plus nous en sommes sûrs, aussi nous autres qui vivons encore dans ce monde, avec les nombreuses adversités qu’il comporte, ses bienfaits nous parviennent si abondamment que celui d’entre nous qui tenterait de s’acquitter individuellement de sa part de reconnaissance ne s’en sortirait pas.
Aussi n’assumant plus rien de notre propre condition, étant entendu que c’est strictement dans son action et ses bienfaits que nous sommes inclus, s’il ne nous demande qu’à communier avec lui dans l’Action de Grâce, cette communion doit être des plus aisées.
Quelque soit le milieu d’appartenance du musulman, s’il aspire à une Grâce qui lui sera utile ici-bas et dans l’au-delà ; elle peut s’assouvir dans les bienfaits que Serigne TOUBA nous a apportés et quant aux dons qu’il a reçus de DIEU ils n’ont laissé personne perplexe.
Si vous voyez d’ailleurs que je ne cesse de vous exhorter à venir prendre part, à être plein de détermination, de former à l’occasion tous vos vœux ici, c’est que j’ai les meilleures intentions en vous et bien qu’inapte à vous les satisfaire, je sais du fond de mon être que ceci peut donner à chacun l’occasion de réaliser ses vœux ; c’est à ce niveau d’épilogue qu’il m’est suffisant de suspendre avec vous mon argumentation.
Effectuer donc en ce lieu le pèlerinage est un devoir pour tout individu qui, pour sa part est soucieux d’une parcelle de bienfait, à plus forte raison ceux qui se sont inféodés à ses prescriptions et c’est d’ailleurs une recommandation faite à l’ensemble des mourides.
Quant à nous autres qui vivons à TOUBA, d’autres se payent le billet pour venir nous y trouver mais ne croyons pas qu’ils doivent être plus résolus que nous , ou qu’ils veulent plus de bénédiction que nous, ou encore qu’ils croient plus en lui (le Cheikh) que nous ; ayons la conviction que nous sommes congénères.
DIEU nous a privilégié d’y vivre et eux, ils viennent du loin nous y trouver , donc nous autres aussi notre charge - ce qui nous a dispensé de payer le billet - nous devons nous y atteler, il s’agit de faire en sorte que tout pèlerin s’éloigne de l’incommodité jusqu’à la fin de son séjour dans cette ville et ce, dans tous les domaines du manger, du boire, des dispositions les mettant hors de la malséance en toute chose.
Ceci est pour nous un impératif dont nous ne devons même pas douter de son caractère obligatoire en nous, ayons la ferme intention de le faire ; car les pèlerins et les hôtes , nous sommes congénères, celui auprès de qui on effectue le pèlerinage est le principal responsable de tout et c’est lui à qui nous avons tous ensemble prêté allégeance, et ce qui amène tout un chacun à se dispenser lui est strictement destiné.
Donc faisons preuve d’amour-propre, de persévérance nous aussi dans ce qui est notre devoir, c’est là le privilège que DIEU nous a accordé, qu’on vienne nous trouver, en vérité est pour nous une faveur de DIEU ; sachons donc que tous nos arrivants sont nos semblables, la bienveillance qu’ils méritent tous, nous y appliquer avec l’intention de la parfaire au maximum.

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