Louange à DIEU qui s’est réservé la pérennité, qui a voué tout autre que LUI à prendre fin, qui a fait de la mort le sort commun des infidèles et des musulmans, qui a fait du règne de l’autre monde le substitut de la succession habituelle des jours pour Ses créatures qu’il voue au bonheur. Ainsi Dieu -qu’il soit exalté et glorifié- a dit « chacun connaîtra la mort » ; ainsi les êtres rattachés au monde d’ici bas doivent mourir au même titre que ceux rattachés au monde des âmes, nommé Malakout et à celui des Intelligences, nommé Jabarout ; il s’agit dans le premier cas d’Adam et de sa descendance ainsi que tous les animaux. Dans le deuxième cas, il s’agit de ceux du Malakout (le monde supérieur des Ames) qui comprend les Anges et les Djinns. Quant à ceux du Jabarout (le monde des Intelligences), il s’agit de l’élite des Anges, car Dieu –qu’il soit exalté- a dit : « Dieu se choisit des messagers tant parmi les Anges que parmi les hommes ». Cette élite est composée des Chérubins (Anges éperdus d’amour divin), les porteurs du Trône. Ce sont encore les proches de la Sacro-sainte Présence (Hadhrat al Qoudous). Pourtant ces Anges mourront en dépit de leur statut et de leur rapprochement de DIEU qu’il soit exalté. Car cette contiguïté ne peut les soustraire à la mort. Aussi je vais en premier lieu t’entretenir de la mort dans ce monde d’ici-bas. Prête donc attentivement l’oreille pour ce que je vais te rapporter et te décrire. Je vais te rapporter des évènements qui ont eu lieu dans ton pays, sur cette terre du Sénégal que tu foules tous les jours. Les personnages sont des gens qui ont vécu avec tes propres parents s’ils ne sont pas tes parents, par le sang ou par alliance ou tes voisins. J’aurai même pas à remonter des siècles . Ceci est le vécu de personnes réellement connues et dont leurs tombes sont connues de nous tous. Ces personnages ne sont donc pas fictifs et leur vécu ne remonte pas en des temps immémoriaux. Le héros principal de toutes ces histoires est Khadimou Rassoul (sas). La motivation de mon entretien avec toi réside dans le désir d’entretenir ou de faire naître en toi l’amour de Cheikhoul Khadim , cet homme de DIEU à la dimension exceptionnelle dont ALLAH swt qu’il soit exalté nous a fait l’honneur de faire de lui notre compatriote, notre parent par le sang , par le terroir ou par la couleur de peau. Cette peau noire longtemps malmenée et sujet des interprétations les plus irrationnelles. Le fil conducteur demeure la mort, la seule issue d’une vie remplie ou vide, longue ou courte, éprouvée ou apaisée. Je t’apporterai une anecdote sur la force mystique de Sr Ciré Lo et la foi accomplie de Sr Bachirou Cissé, un scribe hors pair originaire de Saint Louis. Saint Louis. Restons y pour évoquer la fin de Cheikh Samba Diarra Mbaye. Visitons l’histoire de Serigne Mbacké Mané qui a vécu à Touba. Je t’entretiendrai sur les dernières heures de Serigne Mouhammadou Lamine Gaye Firdaws, un autre habitant à demeure de Touba. Aussitôt toute notre pensée va à Serigne Darou Hassan, ce grand kumal sur ses relations avec les oiseaux, telle que prédit par Cheikhul Khadim. Nous irons ensuite à Darou Salam avant de faire une escale à Diourbel chez cheikh Affé. A Diourbel nous revivrons les fins de Serigne Madoumbé Mbacké et Serigne Babacar Sarr. Et pour finir nous relaterons la foi inébranlable de Sokhna Fatou Isseu Diop, la mère de sunu Mame Thierno dans son rapport avec la mort d’après les confidences faites par Cheikhoul khadim.
1 Sr Ciré LO est un des grands disciples de Serigne Touba .Il habitait à Sanoussi. Serigne Touba, de retour de son exil du Gabon, a passé tout le mois de Ramadan chez Serigne Ciré à Sanoussi. Ceci peut te montrer la relation privilégiée qui existait entre le maître et son disciple. Des années après le décès de Serigne Ciré, Serigne Touba entretint les talibés au sujet d’un engin que DIEU lui avait offert. En effet au sortir d’une prière assortie d’ une longue prosternation , au salam final Serigne Touba Ra demanda aux disciples présents à propos de la longueur de cette soujood. Il leur répondit que ALLAH , son Seigneur vient de lui gratifier d’un don énorme. En effet lui dit Son Seigneur partout où mourra ton disciple je te permets de pouvoir le rapatrier à Touba. Trouve parmi tes disciples quelqu’un qui pourra conduire l’engin. Serigne Ciré depuis Barzakh éleva sa voix en affirmant qu’il pouvait le manœuvrer. Cela a enchanté Serigne Touba et l’a fait rire. Restons dans ce monde intermédiaire en nous délectant du « hissa »de Serigne Bachirou Cissé fils de Djaakha Cissé.
2 Sr Bachirou Cissé RA : Serigne Touba a un jour ri et dit aussitôt que « Les anges ont demandé à son disciple bachirou Cissé « Qui est ton Seigneur, ton borom, ton Rabb ». Bachirou les engueula en rétorquant « Y’a-t-il un autre Rabb, borom, Seigneur hormis ALLAH swt ? » Les anges paniquèrent et déguerpirent. C’est leur fuite qui m’a fait rire. Je dis quel tawhid. Mais quel maître ? Etant à Diourbel Serigne Touba raconte des faits qui se sont déroulés dans la tombe…Mais revenons sur les bords du fleuve Sénégal et interrogeons la mémoire au sujet des derniers jours de Cheikh Samba Diarra Mbaye.
3 Sr Cheikh Samba Diarra MBAYE
Cheikh Samba Diarra est un des disciples de Serigne Touba qui habitaient Saint Louis. Cheikh Samba Diarra est un des poètes les plus fascinants dans l’univers wolof, ci réewi wolof. Il était aussi un de ses saints difficilement repérables car il vivait comme tout le monde et allait vendre même au marché des légumes. Un jour lors d’une de ses promenades au bord du fleuve Sénégal, il croisa des jeunes filles d’une beauté indescriptible. Il leur demanda l’objet de leur présence sur les lieux. Elles répondirent qu’elles ont été envoyées pour venir accueillir un de leur seigneur , un talibé de Serigne Touba qu’on appelle Cheikh Samba Diarra Mbaye . Il retourna chez lui en abandonnat ses chaussures sur place. Quelque temps après Cheikh Samba Diarra quitta ce monde. Avant de partir il écrit : « ku seduwul man seduna, ku faduwul man faduna ».Et son histoire à vrai dire nous fait penser à celle de Serigne Mbacké Mané.
4 Serigne Mbacké Maané est un des premiers disciples de Serigne Touba. Lors du séjour du Cheikh à Touba Sr Mbacké Mané faisait partie de ses compagnons sur la terre bénie. Un jour en se promenant au bord de l’étang de Mball «(déegu Mball) il croisa des jeunes filles qu’il n’ avait jamais vues. De retour chez Serigne Touba ce dernier lui demanda s’il n’avait rien vu. D’abord il répondit non. Puis se rappella les jeunes filles qu’il avaient rencontrées au bord de l’étang. Et se ravisa. Ahan kañ ah si si Mbacké, j’ai croisé de jeunes filles à l’étang. Serigne Touba le fit savoir que ce sont des filles houris du paradis. Aussitôt il demanda à Serigne Touba d’intercéder qu’il ait la garantie d’avoir des épouses pareilles au paradis en échange de quoi il décide de renoncer aux filles de ce monde. Serigne Touba exauça son vœu. Jusqu’à son décés Serigne Mbacké Maané n’a pas épousé une femme de notre monde.
5 Sr Mouhammadou Laamine Gaye est un parmi les disciples de cheikhul khadim que tout mouride gagnerait à connaître. Tellement il était fascinant au niveau de son caractère. C’est un de ces disciples qui sont restés à Touba et ne l’ont plus jamais quitté. Serigne Touba nous a révélé qu’il n’a pas trouvé sur terre quelqu’un de meilleur que lui. « Fekkul ci suuf ku ko gën ».Il avait demandé à Serigne Touba de prier pour qu’il ne voie jamais un toubaab. Sr Mouhammadou lamine Gaye Firdaws , un jour, était parti à Taif. Sur le chemin du retour, il sentit sa fin proche. Il demanda quelle est la demeure où habite un proche de Cheikhul khadim sur la route. On lui indiqua la maison de Sr Chahid Mbacké. Il descendit de son âne, rentra dans la maisson , renouvella ses ablutions et son âme sainte monta au ciel. C’était au crépuscule. Mais campons nous toujours à Touba et Darou khoudoss en rappellant l’histoire d’un autre des premiers disciples de Cheikhul khadim. Serigne Darou Hassan.
6 Serigne Darou Hassan NDIAYE est un des grands disciples de Cheikhul Khadim. Il fait partie du premier cercle. Des sabihuuna qui ont fait leur pacte d’allégeance à Mbacké kajoor. Il était tellement pieux que Serigne Tuba disait « Etre meilleur que Darou Hassan cela est le fruit d’un bienfait de DIEU mais ce ne sont pas des efforts humains ». Serigne Touba disait celui qui est le guide de Darou Hassan n’a pas intérêt à se retourner car il te dépassera. Mame cheikh Ibra disait un pas de Darou hassan équivaut à une marche de 12 mois pour un homme de DIEU accompli. Quant au sujet de la mort Serigne Touba avait dit à Serigne Darou, «
Darou, avant ta mort tu comprendras le langage des oiseaux. » Un jour Serigne Darou était assis sous un arbre entrain de lire le coran. Bientôt il entendit deux oiseaux juchés sur un arbre en face entrain de gazouiller. L’un des oiseaux disait à l’autre
_Où allons nous dormir ce soir ? Son camarade lui dit
_Ben en face, sur l’arbre sous l’ombre duquel est assis le monsieur qui est en train de lire le coran. Parlant de Serigne Darou. Alors il comprit que son heure était arrivée car comme le lui avait indiqué Serigne Touba, « avant de mourir tu comprendras le langage des oiseaux. » Allahu akbar. Allahu Akbar pour se souvenir de l’appel à la prière mais aussi de l’histoire de l’imam de Diourbel, Cheikh affé et son grand frère Sidy Mokhtar Borom Gawaane.
7 Mame Cheikh Anta Mbacké et Serigne Haafé Mbacké
Serigne Touba avait dit à Mame Cheikh Anta un jour que c’est son petit frère Haafé qui t’accueillera au paradis Ils notèrent ce kashf provenant du maître . En 1941, on fit venir à Darou Salam Serigne Haafé qui habitait à Diourbel pour assister son frère Sidy mokhtar Mame Cheikh Anta qui était très souffrant. Quand Serigne Haafé arriva à Darou Salam, il se rendit compte que son frère ne se relèvera pas de son état. Alors il prit congé et retourna à Diourbel. Le premier acte qu’il posa fit de régler son héritage. As-tu déjà vu un homme qui a procédé au partage de ses biens comme s’il était mort. Ensuite il continua ses actes quotidiens dont principalement la direction des cinq prières à la grande mosquée de Diourbel. Fonction qui lui fut dévolue par Cheikhul Khadim. Un jour lors de la prière de takussan Asr le taya final se prolongea d’une manière inhabituelle. Un des orants se leva et se rapprocha de l’imam Cheikh Affé. Cheikh affé n’était plus de ce monde. Il le coucha sur son côté gauche et procéda au salut final. Un envoyé vint annoncer la nouvelle à Sidy Mokhtar son grand frère. Mame Cheikh Anta leur recommanda d’allerporter la nouvelle à serigne Modou Moustapha qui rapporta serigne Affé à Touba. Le lendemain soit le 10 mai 1941, Mame cheikh Anta rejoignit son frère Affé qui l’accueillit au paradis conformément à la volonté divine révélée par Cheikhul Khadim. De ces rapprochements dans les dates ou les lieux de séjour tombaux, Cheikhul khadim en a révélé une multitude. Pour preuve revisitons l’histoire de Serigne Madoumbé Mbacké.
8 _ Mandoumbé , Mbacké, répondit celui –ci, Bamba léba , Mbacké , répondit celui là.
Serigne Touba en les apostrophant ainsi leur fit savoir que leurs demeures au paradis seront prêtes le même jour. Le jour où Serigne Madoumbé était enterré à Touba on vit juste après l’inhumation un Common Car qui arrivait avec un drapeau blanc en tête. Sur ce drapeau blanc, on avait inscrit in extenso le verset du trône Ayat Kursiyu. Et tout en bas la nouvelle de la mort de Serigne Bamba Léba. Ils furent inhumés le même jour.
9 Serigne Demba Kébé et Serigne Bandji Ndiaye. A leur propos, Cheikhoul khadim avait révélé qu’ils ont des mûrs mitoyens au paradis ; Aujourd’hui leurs deux tombes sont côte à côte ; il y’avait deux soxnas qui se disputaient.
Serigne touba leur fit savoir qu’elles ne devraient jamais en arriver là sachant qu’elles sont voisines au paradis. Longtemps après leur mort , on remarque que leurs tombes même sont juxtaposées. Serigne bi avaitfait la même prédiction entre Serigne Hassan Ndiaye et sr Modou khari Mbacké ;
10 Maam Ceerno Ibrahima serigne bi lui avait dit vis autant que tu voudras.Dixit Cheikh Moussa KA.
11 Serigne Mbaye Sarr serigne bi lui avait dit Mbaye Sarr tu mourras un tamxarit yawm achoora. Il en fut ainsi.
12 Quant à Cheikh Balla Thioro Mbacké, Serigne Touba lui avait dit, Balla tu viendras me rejoindre vingt ans plus tard à Touba. Serigne Touba partit en 1927. En 1947 Serigne Balla Thioro appela Serigne Abdou Rahmane son fils aîné pour lui confier la daara ainsi que les talibés pour aller rejoindre Cheikhoul Khadim.
Nous ne pouvons clôturer cet entretien sans évoquer ensemble le cas le plus connu de nous tous.
_Te rappelles-tu de l’histoire de la mouride Sokhna Fatou Isseu DIOP.
_Sokhna fatou Issa, c’est la mère de Mame Thierno ;
_Exact.
_ Sais-tu que Sokhna fatou Isseu n’a pas son pareil entre Darou et Touba ? Quand Serigne Touba a été exilé, l’administration coloniale a faire courir la rumeur de la mort de Cheikhul khadim en faisant parvenir une lettre à Mame Mor DIARRA. En effet durant les cinq premières années de la déportation du Cheikh au Gabon personne n’ a eu de ses nouvelles. A l’annonce de cette nouvelle terrible Mame Thierno était extrêmement touché. Mame Mor Diarra faisait des va et vient pour savoir quelle action entreprendre pour un parent décédé en terre étrangère entre des mains étrangères hostiles et terroristes. Quand Soxna Faty Isseu demanda à Mame Thierno l’objet des agitations, Mame thierno lui apprit qu’on rapporte que Serigne Touba, son ami et son maître n’est plus de ce monde.
Soxna faty Isseu , d’une voix calme et ferme rétorqua à Mame Thierno
_Et tu y crois toi. Thierno, tu m’as déçu. Cheikhul khadim m’avait fait une promesse. Et il le tiendra.
Un jour Serigne Touba était grippé. Je précise que c’est lors de cette grippe qu’il a écrit Matlabu Chifai ; il m’a demandé de lui préparer une bouillie aux arachides. Quand il la mangea il eut une amélioration . Alors il me demanda de formuler un vœu. Je lui fais savoir que j’ai trop peur de la tombe. Serigne Touba lui demanda si elle sera rassurée si c’est lui-même qui l’introduit dans sa tombe. Elle acquiesça.
_Et moi Faty Isseu je ne suis pas encore morte. Comment peux-tu croire à cela Thierno ? Serigne Touba est en vie, la preuve si ce soir tu l’appelles d’où qu’il soit il te répondra. Ce soir là effectivement on entendit la voix de Mame Thierno et de Serigne Touba.
La suite tu le connais. Soxna Faty Isseu survit à l’exil au Gabon, assista au séjour de Cheikhoul Khadim à Darou Manane . Elle attendit le retour de Cheikhul khadim de la Mauritanie. C’est lors de sa résidence surveillée à Thieyène dans le Jolof que Serigne Touba appela Soxna Fatou Isseu. Elle fit savoir à ses proches que Serigne Touba allait tenir sa promesse. Dieu décréta la mort de Soxna Faty Isseu à Thiéyéne. Lors de l’enterrement c’est Cheikhul khadim lui-même qui a introduit le corps dans la tombe et a demandé à l’assistance de le laisser seule avec Soxna ci dans la tombe. En leur intimant l’ordre de se rapprocher dès qu’il lèvera sa main bénite de DIEU.
Serigne Modou Mamoune NDIAYE
Président Fondateur du Groupe Khassida.com
(extrait de son livre « Mémorial des Saints Mourides »
1 Sr Ciré LO est un des grands disciples de Serigne Touba .Il habitait à Sanoussi. Serigne Touba, de retour de son exil du Gabon, a passé tout le mois de Ramadan chez Serigne Ciré à Sanoussi. Ceci peut te montrer la relation privilégiée qui existait entre le maître et son disciple. Des années après le décès de Serigne Ciré, Serigne Touba entretint les talibés au sujet d’un engin que DIEU lui avait offert. En effet au sortir d’une prière assortie d’ une longue prosternation , au salam final Serigne Touba Ra demanda aux disciples présents à propos de la longueur de cette soujood. Il leur répondit que ALLAH , son Seigneur vient de lui gratifier d’un don énorme. En effet lui dit Son Seigneur partout où mourra ton disciple je te permets de pouvoir le rapatrier à Touba. Trouve parmi tes disciples quelqu’un qui pourra conduire l’engin. Serigne Ciré depuis Barzakh éleva sa voix en affirmant qu’il pouvait le manœuvrer. Cela a enchanté Serigne Touba et l’a fait rire. Restons dans ce monde intermédiaire en nous délectant du « hissa »de Serigne Bachirou Cissé fils de Djaakha Cissé.
2 Sr Bachirou Cissé RA : Serigne Touba a un jour ri et dit aussitôt que « Les anges ont demandé à son disciple bachirou Cissé « Qui est ton Seigneur, ton borom, ton Rabb ». Bachirou les engueula en rétorquant « Y’a-t-il un autre Rabb, borom, Seigneur hormis ALLAH swt ? » Les anges paniquèrent et déguerpirent. C’est leur fuite qui m’a fait rire. Je dis quel tawhid. Mais quel maître ? Etant à Diourbel Serigne Touba raconte des faits qui se sont déroulés dans la tombe…Mais revenons sur les bords du fleuve Sénégal et interrogeons la mémoire au sujet des derniers jours de Cheikh Samba Diarra Mbaye.
3 Sr Cheikh Samba Diarra MBAYE
Cheikh Samba Diarra est un des disciples de Serigne Touba qui habitaient Saint Louis. Cheikh Samba Diarra est un des poètes les plus fascinants dans l’univers wolof, ci réewi wolof. Il était aussi un de ses saints difficilement repérables car il vivait comme tout le monde et allait vendre même au marché des légumes. Un jour lors d’une de ses promenades au bord du fleuve Sénégal, il croisa des jeunes filles d’une beauté indescriptible. Il leur demanda l’objet de leur présence sur les lieux. Elles répondirent qu’elles ont été envoyées pour venir accueillir un de leur seigneur , un talibé de Serigne Touba qu’on appelle Cheikh Samba Diarra Mbaye . Il retourna chez lui en abandonnat ses chaussures sur place. Quelque temps après Cheikh Samba Diarra quitta ce monde. Avant de partir il écrit : « ku seduwul man seduna, ku faduwul man faduna ».Et son histoire à vrai dire nous fait penser à celle de Serigne Mbacké Mané.
4 Serigne Mbacké Maané est un des premiers disciples de Serigne Touba. Lors du séjour du Cheikh à Touba Sr Mbacké Mané faisait partie de ses compagnons sur la terre bénie. Un jour en se promenant au bord de l’étang de Mball «(déegu Mball) il croisa des jeunes filles qu’il n’ avait jamais vues. De retour chez Serigne Touba ce dernier lui demanda s’il n’avait rien vu. D’abord il répondit non. Puis se rappella les jeunes filles qu’il avaient rencontrées au bord de l’étang. Et se ravisa. Ahan kañ ah si si Mbacké, j’ai croisé de jeunes filles à l’étang. Serigne Touba le fit savoir que ce sont des filles houris du paradis. Aussitôt il demanda à Serigne Touba d’intercéder qu’il ait la garantie d’avoir des épouses pareilles au paradis en échange de quoi il décide de renoncer aux filles de ce monde. Serigne Touba exauça son vœu. Jusqu’à son décés Serigne Mbacké Maané n’a pas épousé une femme de notre monde.
5 Sr Mouhammadou Laamine Gaye est un parmi les disciples de cheikhul khadim que tout mouride gagnerait à connaître. Tellement il était fascinant au niveau de son caractère. C’est un de ces disciples qui sont restés à Touba et ne l’ont plus jamais quitté. Serigne Touba nous a révélé qu’il n’a pas trouvé sur terre quelqu’un de meilleur que lui. « Fekkul ci suuf ku ko gën ».Il avait demandé à Serigne Touba de prier pour qu’il ne voie jamais un toubaab. Sr Mouhammadou lamine Gaye Firdaws , un jour, était parti à Taif. Sur le chemin du retour, il sentit sa fin proche. Il demanda quelle est la demeure où habite un proche de Cheikhul khadim sur la route. On lui indiqua la maison de Sr Chahid Mbacké. Il descendit de son âne, rentra dans la maisson , renouvella ses ablutions et son âme sainte monta au ciel. C’était au crépuscule. Mais campons nous toujours à Touba et Darou khoudoss en rappellant l’histoire d’un autre des premiers disciples de Cheikhul khadim. Serigne Darou Hassan.
6 Serigne Darou Hassan NDIAYE est un des grands disciples de Cheikhul Khadim. Il fait partie du premier cercle. Des sabihuuna qui ont fait leur pacte d’allégeance à Mbacké kajoor. Il était tellement pieux que Serigne Tuba disait « Etre meilleur que Darou Hassan cela est le fruit d’un bienfait de DIEU mais ce ne sont pas des efforts humains ». Serigne Touba disait celui qui est le guide de Darou Hassan n’a pas intérêt à se retourner car il te dépassera. Mame cheikh Ibra disait un pas de Darou hassan équivaut à une marche de 12 mois pour un homme de DIEU accompli. Quant au sujet de la mort Serigne Touba avait dit à Serigne Darou, «
Darou, avant ta mort tu comprendras le langage des oiseaux. » Un jour Serigne Darou était assis sous un arbre entrain de lire le coran. Bientôt il entendit deux oiseaux juchés sur un arbre en face entrain de gazouiller. L’un des oiseaux disait à l’autre
_Où allons nous dormir ce soir ? Son camarade lui dit
_Ben en face, sur l’arbre sous l’ombre duquel est assis le monsieur qui est en train de lire le coran. Parlant de Serigne Darou. Alors il comprit que son heure était arrivée car comme le lui avait indiqué Serigne Touba, « avant de mourir tu comprendras le langage des oiseaux. » Allahu akbar. Allahu Akbar pour se souvenir de l’appel à la prière mais aussi de l’histoire de l’imam de Diourbel, Cheikh affé et son grand frère Sidy Mokhtar Borom Gawaane.
7 Mame Cheikh Anta Mbacké et Serigne Haafé Mbacké
Serigne Touba avait dit à Mame Cheikh Anta un jour que c’est son petit frère Haafé qui t’accueillera au paradis Ils notèrent ce kashf provenant du maître . En 1941, on fit venir à Darou Salam Serigne Haafé qui habitait à Diourbel pour assister son frère Sidy mokhtar Mame Cheikh Anta qui était très souffrant. Quand Serigne Haafé arriva à Darou Salam, il se rendit compte que son frère ne se relèvera pas de son état. Alors il prit congé et retourna à Diourbel. Le premier acte qu’il posa fit de régler son héritage. As-tu déjà vu un homme qui a procédé au partage de ses biens comme s’il était mort. Ensuite il continua ses actes quotidiens dont principalement la direction des cinq prières à la grande mosquée de Diourbel. Fonction qui lui fut dévolue par Cheikhul Khadim. Un jour lors de la prière de takussan Asr le taya final se prolongea d’une manière inhabituelle. Un des orants se leva et se rapprocha de l’imam Cheikh Affé. Cheikh affé n’était plus de ce monde. Il le coucha sur son côté gauche et procéda au salut final. Un envoyé vint annoncer la nouvelle à Sidy Mokhtar son grand frère. Mame Cheikh Anta leur recommanda d’allerporter la nouvelle à serigne Modou Moustapha qui rapporta serigne Affé à Touba. Le lendemain soit le 10 mai 1941, Mame cheikh Anta rejoignit son frère Affé qui l’accueillit au paradis conformément à la volonté divine révélée par Cheikhul Khadim. De ces rapprochements dans les dates ou les lieux de séjour tombaux, Cheikhul khadim en a révélé une multitude. Pour preuve revisitons l’histoire de Serigne Madoumbé Mbacké.
8 _ Mandoumbé , Mbacké, répondit celui –ci, Bamba léba , Mbacké , répondit celui là.
Serigne Touba en les apostrophant ainsi leur fit savoir que leurs demeures au paradis seront prêtes le même jour. Le jour où Serigne Madoumbé était enterré à Touba on vit juste après l’inhumation un Common Car qui arrivait avec un drapeau blanc en tête. Sur ce drapeau blanc, on avait inscrit in extenso le verset du trône Ayat Kursiyu. Et tout en bas la nouvelle de la mort de Serigne Bamba Léba. Ils furent inhumés le même jour.
9 Serigne Demba Kébé et Serigne Bandji Ndiaye. A leur propos, Cheikhoul khadim avait révélé qu’ils ont des mûrs mitoyens au paradis ; Aujourd’hui leurs deux tombes sont côte à côte ; il y’avait deux soxnas qui se disputaient.
Serigne touba leur fit savoir qu’elles ne devraient jamais en arriver là sachant qu’elles sont voisines au paradis. Longtemps après leur mort , on remarque que leurs tombes même sont juxtaposées. Serigne bi avaitfait la même prédiction entre Serigne Hassan Ndiaye et sr Modou khari Mbacké ;
10 Maam Ceerno Ibrahima serigne bi lui avait dit vis autant que tu voudras.Dixit Cheikh Moussa KA.
11 Serigne Mbaye Sarr serigne bi lui avait dit Mbaye Sarr tu mourras un tamxarit yawm achoora. Il en fut ainsi.
12 Quant à Cheikh Balla Thioro Mbacké, Serigne Touba lui avait dit, Balla tu viendras me rejoindre vingt ans plus tard à Touba. Serigne Touba partit en 1927. En 1947 Serigne Balla Thioro appela Serigne Abdou Rahmane son fils aîné pour lui confier la daara ainsi que les talibés pour aller rejoindre Cheikhoul Khadim.
Nous ne pouvons clôturer cet entretien sans évoquer ensemble le cas le plus connu de nous tous.
_Te rappelles-tu de l’histoire de la mouride Sokhna Fatou Isseu DIOP.
_Sokhna fatou Issa, c’est la mère de Mame Thierno ;
_Exact.
_ Sais-tu que Sokhna fatou Isseu n’a pas son pareil entre Darou et Touba ? Quand Serigne Touba a été exilé, l’administration coloniale a faire courir la rumeur de la mort de Cheikhul khadim en faisant parvenir une lettre à Mame Mor DIARRA. En effet durant les cinq premières années de la déportation du Cheikh au Gabon personne n’ a eu de ses nouvelles. A l’annonce de cette nouvelle terrible Mame Thierno était extrêmement touché. Mame Mor Diarra faisait des va et vient pour savoir quelle action entreprendre pour un parent décédé en terre étrangère entre des mains étrangères hostiles et terroristes. Quand Soxna Faty Isseu demanda à Mame Thierno l’objet des agitations, Mame thierno lui apprit qu’on rapporte que Serigne Touba, son ami et son maître n’est plus de ce monde.
Soxna faty Isseu , d’une voix calme et ferme rétorqua à Mame Thierno
_Et tu y crois toi. Thierno, tu m’as déçu. Cheikhul khadim m’avait fait une promesse. Et il le tiendra.
Un jour Serigne Touba était grippé. Je précise que c’est lors de cette grippe qu’il a écrit Matlabu Chifai ; il m’a demandé de lui préparer une bouillie aux arachides. Quand il la mangea il eut une amélioration . Alors il me demanda de formuler un vœu. Je lui fais savoir que j’ai trop peur de la tombe. Serigne Touba lui demanda si elle sera rassurée si c’est lui-même qui l’introduit dans sa tombe. Elle acquiesça.
_Et moi Faty Isseu je ne suis pas encore morte. Comment peux-tu croire à cela Thierno ? Serigne Touba est en vie, la preuve si ce soir tu l’appelles d’où qu’il soit il te répondra. Ce soir là effectivement on entendit la voix de Mame Thierno et de Serigne Touba.
La suite tu le connais. Soxna Faty Isseu survit à l’exil au Gabon, assista au séjour de Cheikhoul Khadim à Darou Manane . Elle attendit le retour de Cheikhul khadim de la Mauritanie. C’est lors de sa résidence surveillée à Thieyène dans le Jolof que Serigne Touba appela Soxna Fatou Isseu. Elle fit savoir à ses proches que Serigne Touba allait tenir sa promesse. Dieu décréta la mort de Soxna Faty Isseu à Thiéyéne. Lors de l’enterrement c’est Cheikhul khadim lui-même qui a introduit le corps dans la tombe et a demandé à l’assistance de le laisser seule avec Soxna ci dans la tombe. En leur intimant l’ordre de se rapprocher dès qu’il lèvera sa main bénite de DIEU.
Serigne Modou Mamoune NDIAYE
Président Fondateur du Groupe Khassida.com
(extrait de son livre « Mémorial des Saints Mourides »
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