Ce qui s’est passé à Saint-Louis, le 7 juin 1903, lors de la mémorable réunion du Conseil Colonial, de science certaine, n’honore en rien ceux qui, ce jour là, pour des raisons que la morale condamne, se sont tristement illustrés en thuriféraires des colonisateurs et dont le sombre dessein n’était ni plus ni moins que de travestir la vérité en portant des accusations d’une gravité insoupçonnée sur Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, Serigne Touba Khadimou Rassoul.
Il fallait trouver des arguments pour justifier les mesures exceptionnelles à prendre pour mener un rude combat contre celui que l’on présentait comme homme dangereux qui prêche la guerre sainte.
C’est alors, devant cette confusion, cette haute trahison, ce complot savamment orchestré, que Bour sine Coumba Ndoffène Fandëb, impérial, prit la parole devant le gouverneur pour rétablir la vérité, apporter toute la lumière sur cette douloureuse affaire aux conséquences imprévisibles, avec fermeté, sérénité, avec un courage digne des preux, dans la dignité, mettant un accent tout particulier sur la grandeur de sa mission : se consacrer exclusivement au service de son Seigneur Allah - Soub - hana - watala - de son Noble Messager, Le Sceau des Prophètes, Mouhamed Ibn Abdallah (PSL), du Saint Coran et de l’Islam Eternel.
Non ! dira t-il, l’air grave, : cet homme est un homme de Dieu, un Homme de Paix et de Tolérance, qui ne connaît pas la violence contrairement à vos déclarations !
Alors, mettant en jeu son trône, son manteau royal, son pouvoir, pour l’honneur et la gloire du Sine, le Bour Sine parvint à rallier les colonisateurs à sa cause et sur instructions du Gouverneur, une colonne de spahis fut dépêchée sur Darou Marnane pour vérifier le bien fondé de sa périlleuse, courageuse et surprenante déclaration.
Du reste, les archives nous apprennent aussi qu’une cavalerie composée de soixante treize éléments, s’était également rendue à Touba afin que la demeure du Cheikh soit bien surveillée, pour mettre hors d’état de nuire tous les comploteurs tapis dans l’ombre, qui pourraient, pour des raisons bien connues, y introduire des armes.
Honneur et Gloire au Bour Sine Comba Ndoffène Fandëb pour ce témoignage à haut risque, historique, inoubliable, facteur d’amitié féconde, d’unité, de cohésion, de fidélité, de solidarité.
Cette amitié, exemplaire à plus d’un titre, « solide comme fer », scellée devant l’histoire et pour la postérité, entre Khadimou Rassoul et le Boursine Coumba Ndoffène, face aux colonisateurs et en des périodes extrêmement difficiles, mérite d’être saluée, magnifiée, fêtée dans l’enthousiasme et le recueillement.
Sources :hizboudaroukhoudoss.org
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