L’ attitude de Mame Thierno Ibra Faty en a fait son credo, à un niveau jamais égalé et il a éduqué tous ceux qu’il a eus en charge dans ce sens. Il dirigeait personnellement les cinq prières quotidiennes dans toutes les localités où il séjournait (Gouye Ngoura, Mbacké Kadior, Darou Marnane, Darou Mouhty, etc.).
Non seulement il était hors de question que quelqu’un puisse se permettre de rater la prière, mais il exigeait quetout le monde l’accomplisse à la mosquée, de concert tous les autres confrères, à moins qu’on ne puisse invoquer un motif valable.
De source digne de foi, on raconte qu’il avait été amené à remarquer qu’un de ses talibés omettait de procéder à ses ablutions avant la prière sous prétexte qu’une plaie qu’il avait au pied enflait douloureusement au contact de l’eau. Mame Thierno le convainquit alors que c’était Satan qui s’employait ainsi à s’interposer entre lui et son Créateur. Lorsque le talibé reprit, malgré son mal, l’habitude de faire ses ablutions, l’on constata la guérison quasi miraculeuse de la blessure.
C’est donc en compagnie de ses disciples que Mame Thierno sacrifiait à l’ensemble des prescriptions divines, malgré les travaux pénibles et les difficultés liées aux conditions de vie dures dans ces contrées hostiles où il s’était installé. En dépit de tout cela, sans parler de l’éducation des talibés dont il se chargeait personnellement, il exécutait chaque nuit, au moins dix rakkas surérogatoires et procédait à la lecture du tiers du Livre.
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