- Quel  est le rôle quotidien des femmes dans la vie religieuse musulmane (mouride) ?

            Il n’y a pas de tâches religieuses particulières pour un Mouride, homme ou femme, en dehors des tâches religieuses de tout musulman.

- Pourquoi les femmes participent-elles au Magal ? Y a-t-il d’autres cérémonies religieuses auxquelles les femmes peuvent participer ?

            Les femmes mourides participent au Magal et aux autres cérémonies religieuses pour les mêmes raisons que les hommes. Pour le Magal, par exemple, Serigne Touba a demandé à ses adeptes en particulier et aux musulmans en général de l’aider à cette occasion à rendre grâce à Dieu.

-          A quelle ethnie votre confrérie est-elle liée le plus ?

Pour des raisons purement historico-géographiques, les wolofs constituent la grande majorité des Mourides. Cependant l’on ne peut pas dire que le Mouridisme est lié à l’ethnie wolof.

- Pratiquez-vous encore des rites traditionnels dans votre confrérie ? Quel est le rôle des femmes dans ces rites ?

Il n’y a aucun rite traditionnel, au sens religieux du terme, que l’on pratique en tant que Mouride. Mais il se peut que des individus s’adonnent à la pratique de certains rites tradirionnels de leur propre chef.

- Une femme peut-elle appartenir à une confrérie ?                                                                                                                                                     

Evidemment. C’est pour cela qu’il y a des femmes khadir, tidianes et mourides. Toutefois, au Sénégal la règle générale veut que la femme adhère à la même confrérie que son mari.

- La plupart des femmes dans votre confrérie sont-elles bien informées dans les prières, les versets du Coran (par rapport aux hommes) ?

Non, et ce n’est pas un problème pour les Mourides seulement. Au Sénégal, les femmes en général sont moins instruites que les hommes, surtout dans le domaine religieux.

- La plupart des femmes choisissent-elles un marabout femme ?

Pas du tout. Les femmes mourides ne font pas de différence entre le fait d’avoir un guide spirituel homme ou femme.





- Les femmes peuvent-elles entrer dans la mosquée? diriger les prières? contrôler leur propre argent? divorcer?

- Entrer dans la mosquée et y prier? Oui.
- Diriger les prières? Dans l’Islam, la femme ne peut pas diriger les hommes dans la prière.
- Contrôler leur propre argent? Oui, et elles le font à merveille.
- Demander le divorce? Oui, dans des cas précis.

- Les marabouts soutiennent-ils la participation des femmes dans la vie sociale et économique?

Parfaitement. Les femmes sont libres de le faire à condition de ne pas négliger leur rôle principal dans le foyer.

- Est-il possible pour une femme, qui ne fait pas partie de la famille maraboutique d’accéder aux positions de pouvoir dans la confrérie?

IL n’y a pas de position de pouvoir dans la confrérie, mais de responsabilité. Et là, il n’y a pas de différence entre l’homme et la femme. Pour l’un comme pour l’autre, c’est possible mais très difficile.

- Y a-il une confrérie qui est plus ouverte à la participation des femmes? Et pourquoi?

Il est difficile de répondre à cette question. D’une manière générale, la société sénégalaise est ouverte. Chaque homme et chaque femme peut adhérer à la confrérie de son choix et de s’épanouir en son sein.

- Les femmes peuvent-elles obtenir la «baraka » ou le « wird »? Si oui, comment?

- Le «wird»? Oui, au même titre que l’homme. Même si le Mouridisme n’accorde pas au «wird» l’importance que lui accordent les autres confréries.
- La «baraka»? C’est quelque chose de subjectif. Mais si l’homme peut l’obtenir, rien ne doit empêcher à la femme de pouvoir l’obtenir.

Diofior, en 2001


Cheikhouna MBACKE
B.P. 200 TOUBA (Sénégal)
Phone : (221)77.640-1387


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