Aux fins de dépasser les récentes et futiles polémiques politiciennes, sans aucune plus-value pour notre nation (surtout par rapport aux multiplies priorités socio-économiques qui tenaillent nos populations), il nous a paru utile de suggérer un certain recul par rapport au factuel médiatique (ma foi, assez sordide). En tentant de jeter un regard « scientifique » sur la question abordée en filigrane par les insultes de l'ancien président envers son successeur. A savoir la problématique plus générale des castes et de l'origine sociale dans notre société. Pour ce faire, nous nous contenterons de reproduire un passage de notre dernier ouvrage « KHIDMA : La Vision Politique de Cheikh A. Bamba (Essai sur les Relations entre les Mourides et le Pouvoir Politique au Sénégal) » (Éditions Majalis, 2010). Passage consacré à la problématique des classes sociales, dont certaines, originellement issues de la stratification en « catégories socioprofessionnelles », ont fini, dans nos sociétés, par être assimilées à des « castes » ou groupes d' « intouchables » dont la prétendue infériorité est exclusivement fondée sur la naissance et non sur l'absence de mérite. Ceci, contrairement à certains principes d'émulation et de valorisation de l'œuvre personnelle enseignés par nos grands penseurs, comme Cheikh A. Bamba, pour qui la classe sociale ne détermine en rien la valeur morale, intellectuelle ou religieuse du sujet. Il n'existe, à notre avis, plus belle leçon de vie et d'éthique que celle de Serigne Touba pour nos chers dirigeants (qui se réclament pourtant tous du Mouridisme) et, au-delà, pour tout être humain se concevant supérieur à son semblable du seul fait de son appartenance biologique ou groupe social...
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Extraits de KHIDMA (pp. 293-295)
Critique par Cheikh A. Bamba des Critères Traditionnels de Classification Sociale
En interrogeant les préjugés et les complexes de sa société (inhibée par rapport à ses propres schémas internes), de même que ses structures traditionnelles, Cheikh A. Bamba suggéra d’autres critères de valorisation différents de ceux généralement privilégiés en Afrique Noire et ailleurs. Comme l’appartenance à une classe sociale ou famille donnée, la notoriété etc., pour juger de la pertinence des idées d’un homme ou de la valeur de son œuvre. Les qualités intellectuelles et morales d’une personne devant, à son avis, prendre la précellence sur ces derniers. Tel qu'il l'écrivit : « Sache que les créatures ne se différencient fondamentalement que par le Savoir et la Pratique Religieuse. Sois donc persévérant dans leur quête. C'est en effet par la Connaissance ('Ilm) et l’Adoration de Dieu ('Ibâda) que tout homme éminent surpasse ses pairs, mais nullement par une auguste ascendance, fut-elle de la lignée paternelle et maternelle. Persévère donc à acquérir ces deux vertus tout en te conformant aux Règles de Bonne Conduite (…) Si jamais tu te targues d'une glorieuse ascendance, sache que ces illustres ancêtres dont tu te vantes ont tous pour origine l'eau et la boue ! » (Nahju, v. 161-163) [Note : Tous les êtres humains ayant pour aïeul commun Adam, qui fut créé à partir de l’eau et de l’argile (Coran 15:27)], « Que donc ma faible renommée dans cette génération ne t’incite point à ne pas accorder le crédit que mérite mon œuvre.» (Masâlik, v. 46).
C’est également à travers cette même critique sociale que Cheikh A. Bamba remit en cause (bien qu’il subsiste jusqu’à nos jours de fortes résistances psychologiques contre cette option, même au sein de la communauté mouride) la stratification traditionnelle basée sur les « castes » ou celle qui dévalorise le rôle social et religieux de la femme à partir d’une vision tranchée du système patriarcal (raison pour laquelle toutes ses filles furent remarquablement instruites, bien éduquées et unanimement respectées car ayant reçu un enseignement religieux aussi complet que ceux de ses fils). Une remise en cause qui se reflétait dans la typologie des tâches qu'il confiait à ses disciples et parents. Aux « doomi sokhna » (appartenant à l'aristocratie religieuse) de son entourage, il attribuait certaines activités manuelles et artisanales traditionnellement considérées comme « dévalorisantes » pour les « classes supérieures ». A certains disciples d'origine sociale modeste ou tenue comme « inférieure », il affectait des fonctions considérée comme « nobles » et que n'exécutaient en général que la « crème » de la « haute société ».
Une telle critique de la stratification sociale traditionnelle ne pouvait logiquement pas manquer de remettre aussi en cause la hiérarchisation religieuse de son époque (dont certains de ses schèmes subsistant jusqu’à nos jours) qui privilégiait quelques fois des acteurs religieux dont l’insuffisance des qualités requises ne devrait théoriquement pas leur permettre de diriger les musulmans. Récusant le réflexe commun de ses contemporains, consistant à se fier le plus souvent aux apparences externes et à des considérations superficielles pour juger de la véritable valeur d’un chef religieux, Cheikh A. Bamba dénonça très durement les comportements artificiels des « gourous » et autres tartuffes sans moralité se prétendant « cheikhs », de même que la crédulité conformiste de ceux qui les prenaient au mot. Pour le Cheikh, la seule échelle d’évaluation d’un croyant (guide religieux ou non) devrait rester la science et la piété ; ce qui théoriquement permettrait aux plus modestes citoyens de la Cité (quels que soient leur statut social, leur « caste », leur niveau de vie, leur ascendance etc.) de pouvoir prétendre aux plus hautes marches de la société, du fait de leurs qualités intrinsèques et de leurs mérites. Comme il ne cessa de le proclamer : « N'accorde donc point ta confiance à quiconque se présente sous les apparences d'un « cheikh » de nos jours. Et examine toujours scrupuleusement un homme avant de le fréquenter et ne prends jamais comme compagnon un insensé ou un homme cupide. Il peut arriver que tu méprises un individu alors qu'il est imbu d’un grand nombre de faveurs [spirituelles et morales]. (…) Que de personnes paraissant honorables et valeureux aux yeux des gens, que l’on perçoit tels des Pôles de l'univers (Qutb) partout où ils passent et dont la renommée traverse le monde entier, alors qu'en réalité leur véritable degré spirituel auprès de Dieu ne dépasse guère celui d'un singe !» (Masâlik, v. 1468, 1472-1477), « C'est le Seigneur Lui-même qui a fait de la Bonne Education (Adab) un voile à même de dissimuler l'ignorance et la modeste origine.» (Nahju, v. 4)
Un autre aspect important de la pensée socioreligieuse de Cheikh A. Bamba, connexe à cette critique, consiste à sa remise en cause de certaines dérives commises au nom du Soufisme et qu’il estimait contraires à l’esprit de l’Islam authentique. Démontrant par-là que son adhésion aux principes du Tasawuf était parfaitement éclairée et ne le menait nullement jusqu’à défendre, à son nom, des pratiques contredisant le Coran et la Sunna, comme c’est souvent le cas chez certains défenseurs non objectifs du Soufisme. En allant bien au-delà des considérations formelles (apparences, comportements extérieurs etc.) qui définissaient souvent en son temps les soufis (assimilables, sous maints rapports, à une classe socio-religieuse), le Cheikh rappela les caractéristiques d’un véritable soufi, qui n’étaient rien d’autre à ses yeux, en définitive, que les qualités d’un musulman parfait, ayant atteint un niveau de pureté et de spiritualité peu commun. Pour lui donc, le fond devait toujours l'emporter sur la forme :
« Le vrai soufi est un homme imbu de science et qui met sincèrement en pratique son savoir, en dehors de toute transgression, au point de se purifier de toute impureté et d’avoir le cœur rempli de pensées profondes. Tournant le dos [aux biens matériels provenant] de ses semblables et se dirigeant résolument vers son Seigneur, il considère du même œil l’or et la boue. Il ressemble [par sa grande patience et son stoïcisme] à la terre sur qui l’on jette toutes sortes d'impuretés et qui, en retour, ne produit que de bonnes choses. L'honnête homme aussi bien que le scélérat, le vertueux comme le pécheur, la foule aux pieds alors qu’elle demeure parfaitement impassible. Le véritable Soufi est tel un nuage dont l’ombre s’étend, sans discrimination, au dessus de tous les toits, ou tel la pluie qui déverse sans distinction ses ondes sur toutes les contrées. Quiconque aura atteint ce stade [de détachement et de pureté du cœur] est assurément un vrai Soufi. Mais celui qui ne l'a point atteint et qui se prétend soufi est un vrai imposteur...»
(Masalik, v. 653-659)
Le Cheikh dénonça, à la suite, tous les excès et méprises, basés sur l’ignorance, le laxisme ou même l’immoralité, commis par certains religieux se prévalant du soufisme (ou de la Haqîqah) pour se permettre certains écarts par rapport à l’orthodoxie islamique (comme cela continue d’ailleurs d’être souvent le cas jusqu’à nos jours) : « Certains [soufis] prétendent être parvenus à la proximité de Dieu, raison pour laquelle ils ont décidé d’abandonner les pratiques cultuelles. Ainsi périssent-ils, trompés par leur manque de discernement et de clairvoyance, en interprétant mal le terme yaqîn (certitude) du verset 16:15 : « Adore Dieu jusqu’à ce que la Certitude (la mort) t’advienne». En effet, ces [soufis égarés] ont interprété ce terme selon son sens étymologique qui est « assurance » [alors que son vrai sens dans ce verset est « la mort »] ; ce qui les a incité à abandonner toute adoration après avoir atteint ce degré d’assurance spirituelle… » (Masâlik, v. 1461-1463), « Certaines personnes qui se déclarent soufis prétendent que ce qu'elles accomplissent [comme pratiques cultuelles] est plus méritoire que la lecture du Coran… Sache que cette allégation est totalement erronée et sans fondement, et que Satan les a trompés. Rapproche-toi plutôt de Dieu en lisant fréquemment le Coran. Car le Livre Saint constitue en ce monde la Matrice de toutes les connaissances. Ne l'abandonne donc jamais, mais lis-le plutôt constamment et tu pourras ainsi en tirer toutes les [sciences] auxquelles tu aspires.» (Masâlik, v. 532-535)
Le fait que Cheikh A. Bamba, malgré son appartenance à l’aristocratie religieuse (ou classe des « doomi sokhna »), ait été assez courageux et assez intègre pour procéder à une autocritique sans complaisance de celle-ci, montre, à notre sens, que la capacité d'(auto)critique constructive, objective et pédagogique constitue un levier incontournable pour toute société qui aspire sérieusement avancer dans la voie du Progrès. »
Extraits de KHIDMA (pp. 293-295)
Critique par Cheikh A. Bamba des Critères Traditionnels de Classification Sociale
En interrogeant les préjugés et les complexes de sa société (inhibée par rapport à ses propres schémas internes), de même que ses structures traditionnelles, Cheikh A. Bamba suggéra d’autres critères de valorisation différents de ceux généralement privilégiés en Afrique Noire et ailleurs. Comme l’appartenance à une classe sociale ou famille donnée, la notoriété etc., pour juger de la pertinence des idées d’un homme ou de la valeur de son œuvre. Les qualités intellectuelles et morales d’une personne devant, à son avis, prendre la précellence sur ces derniers. Tel qu'il l'écrivit : « Sache que les créatures ne se différencient fondamentalement que par le Savoir et la Pratique Religieuse. Sois donc persévérant dans leur quête. C'est en effet par la Connaissance ('Ilm) et l’Adoration de Dieu ('Ibâda) que tout homme éminent surpasse ses pairs, mais nullement par une auguste ascendance, fut-elle de la lignée paternelle et maternelle. Persévère donc à acquérir ces deux vertus tout en te conformant aux Règles de Bonne Conduite (…) Si jamais tu te targues d'une glorieuse ascendance, sache que ces illustres ancêtres dont tu te vantes ont tous pour origine l'eau et la boue ! » (Nahju, v. 161-163) [Note : Tous les êtres humains ayant pour aïeul commun Adam, qui fut créé à partir de l’eau et de l’argile (Coran 15:27)], « Que donc ma faible renommée dans cette génération ne t’incite point à ne pas accorder le crédit que mérite mon œuvre.» (Masâlik, v. 46).
C’est également à travers cette même critique sociale que Cheikh A. Bamba remit en cause (bien qu’il subsiste jusqu’à nos jours de fortes résistances psychologiques contre cette option, même au sein de la communauté mouride) la stratification traditionnelle basée sur les « castes » ou celle qui dévalorise le rôle social et religieux de la femme à partir d’une vision tranchée du système patriarcal (raison pour laquelle toutes ses filles furent remarquablement instruites, bien éduquées et unanimement respectées car ayant reçu un enseignement religieux aussi complet que ceux de ses fils). Une remise en cause qui se reflétait dans la typologie des tâches qu'il confiait à ses disciples et parents. Aux « doomi sokhna » (appartenant à l'aristocratie religieuse) de son entourage, il attribuait certaines activités manuelles et artisanales traditionnellement considérées comme « dévalorisantes » pour les « classes supérieures ». A certains disciples d'origine sociale modeste ou tenue comme « inférieure », il affectait des fonctions considérée comme « nobles » et que n'exécutaient en général que la « crème » de la « haute société ».
Une telle critique de la stratification sociale traditionnelle ne pouvait logiquement pas manquer de remettre aussi en cause la hiérarchisation religieuse de son époque (dont certains de ses schèmes subsistant jusqu’à nos jours) qui privilégiait quelques fois des acteurs religieux dont l’insuffisance des qualités requises ne devrait théoriquement pas leur permettre de diriger les musulmans. Récusant le réflexe commun de ses contemporains, consistant à se fier le plus souvent aux apparences externes et à des considérations superficielles pour juger de la véritable valeur d’un chef religieux, Cheikh A. Bamba dénonça très durement les comportements artificiels des « gourous » et autres tartuffes sans moralité se prétendant « cheikhs », de même que la crédulité conformiste de ceux qui les prenaient au mot. Pour le Cheikh, la seule échelle d’évaluation d’un croyant (guide religieux ou non) devrait rester la science et la piété ; ce qui théoriquement permettrait aux plus modestes citoyens de la Cité (quels que soient leur statut social, leur « caste », leur niveau de vie, leur ascendance etc.) de pouvoir prétendre aux plus hautes marches de la société, du fait de leurs qualités intrinsèques et de leurs mérites. Comme il ne cessa de le proclamer : « N'accorde donc point ta confiance à quiconque se présente sous les apparences d'un « cheikh » de nos jours. Et examine toujours scrupuleusement un homme avant de le fréquenter et ne prends jamais comme compagnon un insensé ou un homme cupide. Il peut arriver que tu méprises un individu alors qu'il est imbu d’un grand nombre de faveurs [spirituelles et morales]. (…) Que de personnes paraissant honorables et valeureux aux yeux des gens, que l’on perçoit tels des Pôles de l'univers (Qutb) partout où ils passent et dont la renommée traverse le monde entier, alors qu'en réalité leur véritable degré spirituel auprès de Dieu ne dépasse guère celui d'un singe !» (Masâlik, v. 1468, 1472-1477), « C'est le Seigneur Lui-même qui a fait de la Bonne Education (Adab) un voile à même de dissimuler l'ignorance et la modeste origine.» (Nahju, v. 4)
Un autre aspect important de la pensée socioreligieuse de Cheikh A. Bamba, connexe à cette critique, consiste à sa remise en cause de certaines dérives commises au nom du Soufisme et qu’il estimait contraires à l’esprit de l’Islam authentique. Démontrant par-là que son adhésion aux principes du Tasawuf était parfaitement éclairée et ne le menait nullement jusqu’à défendre, à son nom, des pratiques contredisant le Coran et la Sunna, comme c’est souvent le cas chez certains défenseurs non objectifs du Soufisme. En allant bien au-delà des considérations formelles (apparences, comportements extérieurs etc.) qui définissaient souvent en son temps les soufis (assimilables, sous maints rapports, à une classe socio-religieuse), le Cheikh rappela les caractéristiques d’un véritable soufi, qui n’étaient rien d’autre à ses yeux, en définitive, que les qualités d’un musulman parfait, ayant atteint un niveau de pureté et de spiritualité peu commun. Pour lui donc, le fond devait toujours l'emporter sur la forme :
« Le vrai soufi est un homme imbu de science et qui met sincèrement en pratique son savoir, en dehors de toute transgression, au point de se purifier de toute impureté et d’avoir le cœur rempli de pensées profondes. Tournant le dos [aux biens matériels provenant] de ses semblables et se dirigeant résolument vers son Seigneur, il considère du même œil l’or et la boue. Il ressemble [par sa grande patience et son stoïcisme] à la terre sur qui l’on jette toutes sortes d'impuretés et qui, en retour, ne produit que de bonnes choses. L'honnête homme aussi bien que le scélérat, le vertueux comme le pécheur, la foule aux pieds alors qu’elle demeure parfaitement impassible. Le véritable Soufi est tel un nuage dont l’ombre s’étend, sans discrimination, au dessus de tous les toits, ou tel la pluie qui déverse sans distinction ses ondes sur toutes les contrées. Quiconque aura atteint ce stade [de détachement et de pureté du cœur] est assurément un vrai Soufi. Mais celui qui ne l'a point atteint et qui se prétend soufi est un vrai imposteur...»
(Masalik, v. 653-659)
Le Cheikh dénonça, à la suite, tous les excès et méprises, basés sur l’ignorance, le laxisme ou même l’immoralité, commis par certains religieux se prévalant du soufisme (ou de la Haqîqah) pour se permettre certains écarts par rapport à l’orthodoxie islamique (comme cela continue d’ailleurs d’être souvent le cas jusqu’à nos jours) : « Certains [soufis] prétendent être parvenus à la proximité de Dieu, raison pour laquelle ils ont décidé d’abandonner les pratiques cultuelles. Ainsi périssent-ils, trompés par leur manque de discernement et de clairvoyance, en interprétant mal le terme yaqîn (certitude) du verset 16:15 : « Adore Dieu jusqu’à ce que la Certitude (la mort) t’advienne». En effet, ces [soufis égarés] ont interprété ce terme selon son sens étymologique qui est « assurance » [alors que son vrai sens dans ce verset est « la mort »] ; ce qui les a incité à abandonner toute adoration après avoir atteint ce degré d’assurance spirituelle… » (Masâlik, v. 1461-1463), « Certaines personnes qui se déclarent soufis prétendent que ce qu'elles accomplissent [comme pratiques cultuelles] est plus méritoire que la lecture du Coran… Sache que cette allégation est totalement erronée et sans fondement, et que Satan les a trompés. Rapproche-toi plutôt de Dieu en lisant fréquemment le Coran. Car le Livre Saint constitue en ce monde la Matrice de toutes les connaissances. Ne l'abandonne donc jamais, mais lis-le plutôt constamment et tu pourras ainsi en tirer toutes les [sciences] auxquelles tu aspires.» (Masâlik, v. 532-535)
Le fait que Cheikh A. Bamba, malgré son appartenance à l’aristocratie religieuse (ou classe des « doomi sokhna »), ait été assez courageux et assez intègre pour procéder à une autocritique sans complaisance de celle-ci, montre, à notre sens, que la capacité d'(auto)critique constructive, objective et pédagogique constitue un levier incontournable pour toute société qui aspire sérieusement avancer dans la voie du Progrès. »
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