[Médecine traditionnelle] Paroles de Serigne Touba sur la plante Cassia Italica (laydour en Wolof)

Un jour Serigne Touba s’entretenait avec une assemblée dans laquelle se trouvaient Serigne Bakhé Bousso et Serigne Modou Khary Faa-Niang. Il préparait du thé et comme à son habitude versait beaucoup de sucre. Il désigna du doigt le sucre et leur dit :
« Quiconque consomme ce produit [le sucre] et ne consomme pas en parallèle des produits aigres comme Le « Senjjeñ » (Cassia sieberian) en guise « d’antidote », ou bien a pris l’habitude de faire une activité physique qui le fait suer ou encore utilise souvent du « laydour » (cassia italica) comme breuvage pour l’évacuer sera un jour alité au point qu’on lui rende visite [comme tout malade].»
Après cette mise en garde contre le sucre il leur révéla le mode d’emploi [posologie] du cassia italica (laydour en wolof) :
Chaque nuit précédant le premier jeudi ou premier lundi du nouveau mois lunaire :
✔ Tu te procures une quantité suffisante de plantes cassia italica et tu prends la peine d’enlever les tiges et les graines et ne garde que les feuilles. ✔ Tu les mets dans un récipient comportant un couvercle.
✔ Tu y mets une poignée de tamarin mûr ou si tu n’en disposes pas tu peux le remplacer par quelques feuilles de bissap (hibiscus Sabdariffa)
✔ Tu prends le soin de bien les rincer [pour que les feuilles soient propres]
✔ Tu prends une quantité d’eau suffisante pour une personne et la fait bouillir avec les feuilles [précédemment rincées]
✔ Tu mets cette tisane ensuite dans le récipient bien fermé et la laisse infuser jusqu’à l’aube.
✔ Une fois que tu reviens de la prière de l’aube de la mosquée, tu sépares le liquide des feuilles
✔ Tu récites et souffle dessus les sourates Al-Fatiha [L’ouverture], Falaq (L’aube naissante) et « Nassi » [Les hommes] avant de boire ce breuvage.
✔ Une fois que tu aies fini de boire et que ton ventre est bien rempli, tu te lèves pour bien marcher pendant un bon moment.
✔ Enfin une fois que le soleil est bien levé et que la lumière du jour est bien visible, tu manges un plat à base de céréales comme une bouillie de mil par exemple accompagnée de lait entier si possible. Certes, celui qui le fait ainsi, il lui sera bénéfique qu’il en soit conscient ou pas d’ailleurs. »
Source : Serigne Abdou Samad Mbacke, fils de Serigne Souhaybou fils de Serigne Touba, qui dit le tenir de Serigne Moustafa fils de Serigne Bakhé Bousso qui était parmi ceux à qui le Saint homme avait donné cette recette.
PS : Serigne Bakhé Bousso et Serigne Modou Khary Faa-Niang ont a deux tous vécu près de cent ans sans qu’ils aient eu besoin de faire recours à la médecine moderne.
Traducteur : Serigne Mbacké Dieng.

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