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Très modeste, drapé d’un grand boubou blanc très léger, Serigne Cheikh Thioro MBACKE nous a accueillis dans son immense domicile sis au quartier Usine Glace, à l’est de Touba. Derrière ses lunettes blanches scintillent des yeux qui affichent une intelligence et un sens élevé de l’humilité. Conscient sans doute de la lourde responsabilité qui pèse sur ses épaules, il est plus que jamais décidé à servir son père Serigne Cheikh Sidy Mokhtar MBACKE.
Si l’on veut comprendre l’histoire de notre siècle, il faut parfois s’arrêter sur la biographie ou le parcours de certains hommes qui ont permis des tournants décisifs. Ainsi, en s’arrêtant sur la vie de Serigne Mouhamadou Lamine Bara MBACKE « Borom Gouye Mbinde », de celle de ses enfants, on comprend mieux ce que veulent réaliser les détenteurs du legs de l’auteur de Mounawiroul Bouneyaane.11705095_867131916699941_4714650000558575874_n
Serigne Cheikh Thioro Bassirou MBACKE est issu d’une grande famille religieuse Son père Serigne Bassirou Khoudia Dieng MBACKE, est fils de Serigne Cheikh Mouhamadou Lamine Bara MBACKE Sa mère Adja Ndoumbé FALL appartient à la famille de Mame Cheikh Ibrahima FALL. Les prédispositions de ses deux parents lui ont valu d’être à la bonne école et de persévérer dans le travail, l’abnégation et d’être toujours au service des autres.
Déjà enfant, Cheikh Thioro Bassirou MBACKE est envoyé à keur Alé chez Serigne Ibrahima SYLLA, pour ses humanités coraniques. Quelques années plu tard, après qu’il eut mémorisé et écrit un exemplaire du Saint Coran, ce sera au tour de Serigne Bassirou Diakhate de Khelcom de s’occuper de son éducation.
En 1979, Serigne Cheikh Thioro MBACKE est récupéré par Serigne Mourtalla Khadim qui l’inscrit à l’école arabe Al Azhar qu’il a lui même fondé. Il y obtient son certificat d’étude et est envoyé à Thiès.
Apres son baccalauréat ayant pris goût aux études et à la recherche des connaissances, Serigne Cheikh Thioro ne s’arrêta pas en si bon chemin. Doté d’un esprit vif et d’une intelligence assez rare, le petit-fils de Serigne Bara quitta le Sénégal pour le pays de l’oncle Sam. Apres les USA, il alla parfaire ses connaissances en France, puis la Suisse.
Serigne Cheikh Thioro va très vite être rappelé par Serigne Mourtalla qui le nomma Directeur de l’institut Al Azar de Thiès. Après quelques années passées dans la capitale du rail, il intègre la fonction publique mais sera très vite rappeler par Serigne Cheikh Maty Leye qui l’ordonna d’élire domicile à Mbacké Kadior et d’y rester pour veiller à la formation des disciples et aux travaux champêtres. Père de famille et guide religieux il installa ses épouses dans ses différentes maisons à Touba, Mbacké Kadior ou Dakar et veille scrupuleusement à leur bonne éducation.
En 1997, il est nommé Secrétaire permanent du Dahiras Safinatoul Amane en charge de veiller sur la sacralité de la ville sainte de Touba. En aout 1999 par le biais de son père, Serigne Cheikh Sidy Mokhtar MBACKE, alors Khalife de Serigne Bara, fit de lui son porte parole, son assistant, son homme de confiance, son bras droit, son conseiller après les élections rurales, et en plus Cheikh Thioro Bassirou est l’auteur de l’ouvrage « L’Islam, L’Arabisme, et le Terrorisme », prouvant ainsi qu’il constitue une plume avertie au service de l’Islam.
L’homme étant une créature sociale par excellence, Cheikh Thioro Bassirou joua pleinement son rôle. Ses relations qui s’établissent entre toutes les personnalités de ce pays et même au delà, reposent sur l’honnêteté et l’humilité. Dans cet esprit, les enseignements de Cheikhoul Khadim tels que recommandés par l’islam occupent une place de choix dans tous ses faits et gestes. Tellement il est soucieux des autres et traitent tout le monde de manière très courtoise.
Le Prophète Mohamed (PSL) ne manquait de souligner l’importance de cette unité : « dans leur compassion, leur affection et sympathie que les uns nourrissent envers les autres, on voit les croyants comme un seul corps. Quand l’un des organes souffre, le reste en subit fièvre et insomnie ».
En intellectuel et guide religieux averti, Serigne Cheikh Thioro Bassirou MBACKE affiche clairement ses pensées et invite les intellectuels Mourides à jouer pleinement leur rôle, non seulement dans le cadre de la communauté de Cheikhoul Khadim, mais aussi dans une vision participative de cette dernière dans le développement du pays. Il invite tout le monde au travail de cesser les grèves et les manifestations et d’œuvrer pour le développement du pays. Il soutient rester optimiste face à ce sacerdoce, malgré quelques considérations bloquantes de cette affirmation au sein de leur société. Selon lui, les temps changent, le khalifat aussi et les Mo ides sont appelés à prendre le fil de ces mouvements. Toutefois, Cheikh Thioro Bassirou reconnaît qu’il y a une évolution notée, mais de chemin reste à parcourir.
Serigne Cheikh Thioro Bassirou MBACKE est d’un abord très facile. Il entretient des rapports normaux, empreints d’affection avec la famille de Cheikh Mouhamadou Lamine Bara et les Cheikhs et talibés mourides. Il soutient qu’il ne peut être autrement parce qu’étant membre de cette grande famille. Seulement, il considère que non seulement les petits-fils, mais tous les talibés ont le devoir impérieux de suivre le chemin tracé par ses guides.
Source : Assirou Magazine10450442_794332253979908_4277173765357909843_n10941000_791937970886003_4126831442400196296_n11263090_829248047154995_5345025861546994045_n11406795_845717518841381_4347254277874409265_n11401566_845716645508135_758611673258646707_n11406806_847124572034009_3540406873517057915_n150733_862100203869779_6829242197359190473_n10292452_842025259210607_7642009031193304500_n11246586_834377513308715_4781573657549935806_n

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