Aujourd'hui, je suis énervé, franchement énervé. En cela , je vais utiliser des mots franchement durs. En fait, je ne comprends pas cette propension à étaler les derniers moments du vécu de Serigne Saliou en racontant des détails sur une chose dont on sait très bien qu'elle ne s'est pas passé comme on la raconte. Serigne Saliou est un saint, un maitre, un guide, un digne héritier de Serigne Touba, un homme qui a consacré toute sa vie à l'Islam, alors Serigne Saliou mérite un respect profond. Au-delà de ces considérations, Serigne Saliou a une famille. Alors, n'oublions pas la dimension familiale. A quoi sert les mots comme nopaluna, wacc na liggey. C'est une manière de marquer le respect, de cultiver la distance spirituelle. Mais non, certains se plaisent à raconter n'importe quoi pour montrer qu'ils connaissent , qu'ils sont proches de lui, alors qu'en réalité ils n'ont aucun respect pour la mémoire de Serigne Saliou.Y a quoi d'instructif à raconter sur facebook ou youtube , les derniers instants de Serigne Saliou avec des détails. Je ne comprends les raison qui poussent certains à se comporter ainsi. Et c'est devenu une tradition chez nous, raconter n'importe quoi pour se mythifier ou briller aux yeux des gens. Certains s'y empressent rien que pour montrer qu'ils sont proches de lui. Ce qui est plus délirant, c'est cette culture qui veut lier des événements qui n'ont presque rien à voir, mais non on essaie de chercher des liaisons. Pure folie ! Serigne Saliou a été très discret, effacé, détaché, malgré son aura, alors, ayons le respect de passer au silence certains détails de sa vie qui n'ont rien à voir avec nous. Rien d'instructif ! C'est aussi valable sur d'autres aspects de la vie de Serigne Touba. C'est un mal venant de l'ailleurs et il commence à se développer chez nous. La discrétion, la sagesse, la retenue sont une tradition mouride. Disons des valeurs cardinales de cette voie, malheureusement elles sont entrain de disparaitre. Serigne Saliou comme disait Serigne Moustapha ( mou Serigne Saliou) : Serigne Saliou noyyay gi, lewet gi, bum nu nax, nanu ko am funuko yam. Bukki beut buntu, yatt beun beuteum ( Que la douceur et la souplesse de Serigne Saliou ne nous trompent pas. Marquons une limite sur lui. Si l'hyène s'amuse à enfoncer la porte, alors le bâton lui percera la gorge)
Auteur: Mouhammadou Moustapha Diop
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