sitôt rentrée de l'exil gabonais, cheikh ahmadou Bamba n'allait pas connaître le moindre répit dans ses démêlés avec l'administration coloniale.
Dépourvue de prétexte comme en 1895, l'administration française dut se rabattre plus loin pour extirper une fois du Sénégal ce bouillant chef religieux dont le retour d'exil a largement démultiplié la renommée et l'influence parmi les populations. 
C'est ainsi que par l'intermédiaire de CHEIKH SIDY BABA qui lui adressait une invitation insistante, l'éloignement de CHEIKH AHMADOU BAMBA fut effectif à partir du mois de mars 1903.
Quatre ans durant, dans ce territoire à la fois austère et innacecesible, le serviteur du PROPHÈTE séjourna à SAOUT-ELMA, à KSAR, TERCHANE, etc.
Le but inavoué de ce second exil était plutôt de confronter le chef religieux noir à l'élite religieuse arabo-berbère dont les acquis ne pouvaient n'importe quelle concurrence dans le terrain spirituel dont certains privilèges étaient la chasse gardée de chaque génération.
Contre cette tentative de "démystification", SERIGNE TOUBA substitua sa réelle consécration à travers le monde islamique arabe.
Ainsi, dès les premières années de son séjour en MAURITANIE, son aura grandissait.
Entre 1903 et 1907, il n'y eut pas de chef religieux même que ce Saint ne convainquit par ses dons hors de la puissance classique des saints.
Redoutant une fois de plus l'extension de son influence et l'implantation du MOURIDISME dans ce territoire, l'administration coloniale décida de le ramener au Sénégal en maintenant le statut de résidant surveillé qui avait prolongé son internement.
Déjà, malgré l'éloignement, les mourides affluaient par vagues de plus en plus importantes, pour rendre visite à AHMAOU BAMBA. 

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