J'ai interrogé mon Cheikh et maître – qu'Allah lui fasse miséricorde et soit satisfait de lui – en ces termes :

"Pourquoi le Prophète Muhammad (paix et salut sur lui et sa famille) a-t-il pleuré et éprouvé de la tristesse à la mort de son fils Ibrahim, au point de dire :

"Certes, les yeux versent des larmes, le cœur est affligé, et nous ne disons que ce qui satisfait notre Seigneur. Nous sommes certes attristés par ta séparation, ô Ibrahim."

Alors qu’il est le maître des croyants et des serviteurs confiants en Allah ?"

Par ailleurs, nous voyons certains saints d’Allah, parmi les pieux, rester impassibles face à la perte de leurs propres enfants, en reconnaissance du décret divin.

Mon maître me répondit :

"Ils sont au degré de la satisfaction (rida), qui est le sixième des degrés spirituels – selon certaines classifications – et ce n’est qu’une étape. Lorsqu’ils la dépassent pour atteindre le degré suprême, celui de l’amour (mahabba), ils pleureront inévitablement, car ils vivront alors comme des êtres simples et ordinaires, semblables à nous."

C’est dans cette perspective que le Prophète Muhammad (paix et salut sur lui) versa des larmes.

Puis, il me rapporta l’histoire de Ja'far As-Sadiq, fils de Cheikh Mbacké Bousso, lorsqu’il décéda, alors qu’il était le plus prometteur de ses enfants – bien que tous fussent vertueux. Cheikh Mbacké Bousso pleura et convoqua ses fils aînés, érudits, afin qu’ils l’exhortent.

Enfin, mon maître me récita quatre vers, dont deux étaient des éloges du fils de son vivant, et les deux autres une élégie funèbre. Il commença ainsi :

« Ô Ja'far As-Sadiq, ô trésor des Arabes… »

J’ai oublié le reste, mais peut-être que nos frères Guédéen (les gens de Guédé BOUSSO) le mémorisent.


Par Cheikhouna Bousso Sidy ( شيخنا بوسوسيدي)

Traduction par Al-Abd Al-Khadim


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